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Once upon a time in China

15 août 2005

Still alive

I haven't forget you, guys, even if I haven't written in this beautiful language (I mean English) since a very long time.

I have spent some marvellous weeks in Xinjiang between desert and glacier. Exhausted but I enjoyed a lot. I'm totally fascinated by this area : a perfect mix between Asia and Middle East. So I listened to arabic music and chinese pop in the same time. They match perfectly. Anyway it's so loud you can't make a real difference.

I ate a lot of lamb and I think I'm not able to stand this meat again. Bread and lamb, this is the regular meal of the Xinjiang people. I tried to eat healthy before I travelled overthere. But it's very difficult to resist to this kind of temptation. The bread is so delicious !

I hiked a lot and my eyes are still full of beautiful images. Camels, goats, horses, muttons, yaks, cows climbing the mountains. I met Kazakhs, Mogols, Uirghurs. They live in yurts and move for the summer.

Now I'm in Hong Kong and I will be back in Taipei on the 18th of August. Hope to see all of you who are around there.

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15 août 2005

Petits changements

Je suis a Hong Kong dans l'attente d'un retour sur Taipei avec toutes les formalites administratives que cela suppose. Et comme je suis a nouveau au coeur de la modernite, entouree de mecs branches, a la meche rebelle, j'en profite pour refaire une beaute au blog. Des nouveaux liens pour naviguer plus facilement et notamment pour les derniers commentaires et la version anglaise, si pauvre en contenu (je suis loin d'etre billingue, vous l'aurez devine).

13 août 2005

Mes Adieux

Ce titre semble bien serieux. Il ne s'agit pas d'une annonce rocambolesque, dans laquelle je vous ferais part de mon desir de me retirer dans le Xinjiang pour y suivre les traces d'une caravane Kazakh ou Mogole. Mais des adieux tout de meme, puisque j'ai decide que ce serait la derniere fois. Encore un mot definitif. Eh bien quoi ? Pendant plusieurs annees je me suis balladee mon Lonely Planet a la main suivant leur bon conseil. Je ne veux pas faire de mauvaise pub et ces experiences m'ont fait passe des moments inoubliables. Pourtant je suis lasse de suivre le flot des touristes. Surtout dans le Nord du Xinjiang, plus particulierement sur le site naturel du lac Hanasi. Un endroit merveilleux. J'etais loin d'etre seule et je n'avais pas la pretention de vouloir l'etre. Apres tout d'autres personnes ont elles aussi le droit de profiter des bienfaits de la nature. M'enfin toutes proportions gardees.

Avez-vous entendu parler du tourisme de masse chinois ? Peut-etre bien. L'avez-vous vecu ? Avant d'aller plus loin, je veux vous assurer de ma tolerance la plus profonde. J'y travaille. Je ne dirai pas les chinois sont sympas, les chinois sont accueillants, les chinois sont indiscrets, les chinois sont bruyants... Y'a tellement de chinois, ce serait aberrant, et puis conditionne par ma propre vision. Donc deformee. Pourquoi prendre ce ton docte ? Parce que l'aventure du mechant chinois, qui en voulait a mon argent, a pu etre interpretee dans un sens contraire a ce que je voulais. Ce gars-la etait un connard. En plus, il a eu la mauvaise idee de se mettre sur mon chemin. Je devrais pour equilibrer la balance faire la liste des personnes o combien aimables et patientes qui ont pave ma route lorsque j'en avais besoin. Et comme j'en ai lu et entendu des absurdites sur la Chine et ses habitants, je ne desire pas en rajouter. A la decharge de ceux qui en sont les auteurs, il n'est pas evident de voyager dans un endroit ou les usages sont differents. Encore une petite reflexion. Apres je vous laisse tranquille. Dans tous les voyages que j'ai fait, le plus dur a toujours ete de me defaire de mon education.

Exemple d'experience aux limites des conventions sociales occidentales. C'est rafraichissant de s'accroupir au milieu des crachats, au-dessus d'un trou, au fond duquel s'amoncellent mille et une surprises digestives. Les latrines. Je me rappelle, lors d'un trajet en bus, avoir ete reveillee au milieu de la nuit pour la pause pipi. Je me suis dirigee, somnambule, jusqu'au lieu d'aisance. J'ai ete surprise par la lumiere blafarde. Au debut je n'ai pas vraiment realise. En face de moi, plusieurs femmes accroupies, chacune a son affaire sous le regard fixe de celles qui attendaient leur tour. Pas de portes. Premier reflexe, je baisse les yeux. J'ai une envie plus qu'urgente. Que faire ? J'attends. Je dois me decontracter, faire abstraction, je ne suis qu'une parmi tant d'autres. Et puis... l'une d'entre elles m'adresse la parole dans un anglais hesitant. What's your schedule ? Putain. En une seconde, je redeviens paranoiaque. Je suis la seule etrangere, elles vont toutes mater mon style water closet. Je les imagine examiner ma methode imparfaite et mon expression crispee. Je deguerpis. My schedule ! Faire tranquillement mes besoins ! Impossible maintenant. J'ai heureusement trouve un coin sombre. Il a bien fallu, par la suite, se plier a la regle. Dans ces endroits la solitude n'est pas chose courante. Pas besoin de Spirou pour passer ce moment si cher a nos yeux. Pas de porte aux toilettes dans le Xinjiang.

Le tourisme de masse se developpe a une vitesse grand V. Des dizaines de cars, bondes de chinois Han, abreuvent tous les lieux fameux de Chine. On aime ou on aime pas. Comme cette inflation est due a une amelioration du niveau de vie ; on ne peut que se rejouir, les chinois prennent des vacances. Malheureusement certains ont une facon de les apprecier qui s'oppose radicalement a la mienne, et a celle de nombreux occidentaux. Hotels qui se multiplient comme des champignons, tours organises avec des groupes d'au moins 20 personnes, karaoke satures. La montagne resonne de bruit. Bref on est loin de l'ideal occidental du retour paisible a la nature. Ils sont nombreux a prendre un reel plaisir et semblent s'amuser follement. Dommage pour nous.

Etre touriste. Je ne veux plus. Il doit bien y avoir d'autres manieres de voir le monde et de le comprendre. Un peu plus difficile mais surement plus adaptee a ce que je recherche. Le Xinjiang est une region splendide (c'est frustrant de pas voir les photos, n'est-ce pas ? Bientot je vous jure) mais le developpement du tourisme peut en decevoir plus d'un.

Demain je repars sur Hong Kong et je prevois de faire un tour a Macau. Depaysement assure.

PS : Verifier vos commentaires, j'ai tout mis a jour et j'ai apporte une reponse a chacun d'eux.

10 août 2005

Detour

Je renonce. J'ai beau essaye de repousser les limites de l'espace et du temps, rien n'y fait. Je n'irais pas a Kashgar. Il faut que je sois a Hong Kong le 18 aout. Or traverser l'equivalent de l'Europe en un jour, je ne pense pas pouvoir le faire sans depenser l'argent que je n'ai plus. Mais je me console tres vite car je pars pour le nord du Xinjiang ce soir. J'y passerai trois ou quatre jours. A la frontiere de la Russie, de la Mongolie et du Kazakhastan, un des plus beaux endroits, hautes montagnes, lacs alpins et desert en perspective. Je ne crache pas dans la soupe. Ne pas aller a Kashgar me donne une excuse de revenir dans le Xinjiang pour finir la route de la soie. Au fait je ne vous ai pas dit, je suis raide dingue de cette partie de la Chine. Quand le Moyen Orient rencontre la Chine, quelles saveurs ! Dans le prochain post j'espere avoir le temps de vous expliquer les origines de cet engouement. Pour l'instant un autre bus m'attend et une nuit sur la route.

Petite information sans importance. Je serai sur Paris le 23 aout...

7 août 2005

A moi le Xinjiang

Oups... le temps passe et je vous ai abandonne lachement depuis si longtemps. J'espere que vous m'etes toujours fideles. Sinon... je suis triste.

Ca y est, j'ai passe mes premiers jours dans le Xinjiang. Il a fallu en avaler des kilometres mais maintenant que j'y suis, j'aimerais tellement y rester. Le voyage tient toutes ses promesses. Je suis a Turpan. La ville renommee la plus chaude de Chine, elle est en dessous du niveau de la mer. C'est pour dire. Et pourtant quand je suis arrivee, il pleuvait. Incroyable, on fleurtait avec les 25 degres au lieu des 50 habituels. Veinarde, je suis veinarde. J'adore cette ville. On se demande si on est encore en Chine. Les gens ont les yeux clairs et charmeurs des peuples de l'Asie Centrale. Ils ouvrent facilement et genereusement leur porte (qui sont rarement fermees d'ailleurs). Je recois des invitations a longueur de temps. A deguster du raisin, a visiter la region, a venir prendre le frais dans les patios des maisons. Je suis d'autant plus disponible pour ce genre de rencontres que je voyage a nouveau seule. J'en suis ravie. Mon compagnon avait des idees bien trop arretees pour moi. Tout s'est bien passe mais je ne me sentais pas reellement libre.

J'ai mis dans mon sac quelques pains, achetes alors qu'ils sortaient de leur four de terre. Je pouvais a peine le tenir dans ma main. J'ai traverse le marche local, camera au poing. J'ai ete agreablement surprise par leur reaction. Ils sont enthousiasmes par l'objet et cela m'ouvre toutes les portes et les visages. Quelle bonne nouvelle ! Je filme sans discontinuer. Enfin. Du fabricant de pates aux vendeurs de pigeons en passant par le depeceur de tetes de mouton. Coeur sensible, s'abstenir ! Je me ballade du soir au matin le sourire aux levres, il fallait bien le Xinjiang pour retrouver l'innocence de l'art (je ne sais pas ce que ca veut dire mais l'expression me semble appropriee).

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30 juillet 2005

Barometre

Pour ne rien vous cacher (ce ne serait pas honnete de ma part), les derniers jours ont ete difficiles a tel point que j'etais sur le point d'abandonner mon projet de poursuivre la route de la soie. Mais que s'est-il donc passer pour qu'une aventuriere endurcie comme moi (j'espere que vous ne prenez pas au serieux) jette l'eponge ? Une accumulation de mauvaises experiences en sont la cause.

J'etais arrivee a Langzhou, la ville principale de la province du Gansu apres une nuit epouvantable, dans le train, sur des sieges abominablement inconfortables. La, j'ai rencontre un japonais avec lequel j'ai partage ma chambre d'hotel (pas farouche la fille). Une vraie tombe, ce japonais. Je crois qu'il ne comprenait pas un traitre mot de ce que je lui racontais. Il etait difficile de discuter avec lui. Bref nous avons pu partager les frais et organise une petite expedition dans un endroit magnifique, truffe de rapines, uniquement interesses par notre argent. L'un d'eux, un jeune homme arrogant et bete comme ses pieds, m'a fait passer un mauvais quart d'heure. Il serait inutile de rentrer dans les details. Rien de dramatique, il pensait pouvoir m'impressionner mais il n'a pas obtenu raison. J'ai quand meme eu peur car les chinois, qui etaient autour, n'ont pas leve le petit doigt pour prendre ma defense. Tout ca pour une somme d'argent ridicule qu'il voulait me soutirer.

A cause de cet imbecile, je suis arrivee en retard pour ma correspondance. J'ai passe la nuit a Linxia, une ville interessante. Elle regroupe a elle seule des tibetains, des kazakhs, des indiens, des chinois. Mais la guigne m'a poursuivie et je suis tombee sur un hotel de passe (recommande par le Lonely Planet). La, non plus, je ne vous raconterais pas ma nuit. Je vous laisse l'imaginer.

J'enchaine le lendemain matin avec un voyage en bus eprouvant. Je couvais depuis la veille un etat grippal. Je m'etais preparee a l'idee de la maladie avant meme de partir pour la Chine. Tout le monde tombe malade lors d'un voyage en Chine. Le plus dur est de prevoir a quelle maladie on va avoir a faire. Arrivee a Xiahe, une petite ville aux airs de Tibet (des moines tibetains partout), je me suis ecroulee. Je me releve seulement aujourd'hui. Maintenant je vais mieux apres une journee et une matinee au lit. Et apres avoir ingurgite beaucoup d'eau chaude. Un excellent remede, je vous le conseille.

J'avais decide de renoncer au Xinjiang et a mon reve de route de la soie. Je ne pensais pas avoir assez de temps et d'energie pour entreprendre cette longue route, seule. J'avais aussi un mauvais pressentiment. Rarement aussi fort. Voyager seule ne me semblait pas une bonne idee dans cette partie-la de la Chine. Le regard des hommes est parfois tres pesant. Or ce matin, en discutant avec mon camarade de chambree (j'aime ce terme  militaire), j'apprends qu'il entreprend le meme voyage que moi. Passionnne de photos et maitrisant parfaitement le chinois, il me semble un compagnon de voyage ideal.

Je pars donc demain et je continue sur la route de la soie avec Tom. Je suis plus qu'enthousiaste a cette idee, le voyage meme s'il est eprouvant, sera bien plus agreable avec lui.

Les nouvelles sont donc bonnes surtout qu'il a arrete de pleuvoir alors que cela faisait deux jours, que les belles montagnes qui entourent le site, baignees dans la brume.

J'espere ne pas vous avoir inquietes plus que de raison. Tout va bien aux pays des moines tibetains.

26 juillet 2005

Tchou Tchou

Ceci n'est pas le nom d'un amant chinois, fantasme depuis le film inspire du roman de Marguerite Duras (quelle imposture !), mais le doux son du train sur les rails menant de Beijing a Xian. J'ai quitte la capitale et je chevauche gaiement vers l'ouest. Apres avoir passe une journee entiere soit 24 heures dans le train, convaincue par ce moyen de transport, je m'apprete a y passer la nuit, cette fois sur des sieges et non des couchettes. Ce n'est pas mon choix, la saison touristique battant son plein, les trains sont complets. Je pourrais faire un blog exclusivement consacre a mes voyages en train. Tellement riches en experience et anecdotes. Entre les heures de repas, le the sirote tout au long de la journee, les paysages, les gamins qui vendent des pasteques au bord des rails (sortis de nulle part), les moments d'accablement parce que la chaleur devient insupportable, la course apres les glaces lors de trop rares escales, la communication impossible, la generosite des chinois, le sourire des gamins... La liste commence a etre longue. En tous cas je suis devenue accro des pasteques, elles sont delicieuses. D'ailleurs les chinois, a part la bouffe chinoise traditionnelle, a cette epoque se regalent de glaces, de peches et de pasteques. Quel regime merveilleux ! 

J'ai passe la journee a Xian et j'ai vu la fameuse armee des soldats de terre cuite. Si je fais le compte, le carton est plein, puisque j'ai vu la Cite Interdite, la grande Muraille et les soldats en question. Les trois grandes merveilles de la Chine historique. Je peux donc quitter les grandes villes et m'enfoncer dans des contrees plus sauvages moins hospitalieres. Mais j'y pense, je ne vous ai rien dit a propos de la tres incourtanable Muraille. Je vais citer pour m'aider dans cette difficile tache, la celebre phrase de Richard Nixon face a cette "incredible" realisation de l'intelligence humaine : "It is sure a great wall". Cela resume brievement ce qu'on peut en dire, meme si on n'est pas bon en anglais, on comprend bien la profondeur de sa pensee.

J'ajouterai que cela fait les mollets car les marches sont raides. Vraiment c'est un grand mur, jamais vu auparavant. Ce qui lie tous ces monuments, c'est indeniablement le mot "immense". La Cite Interdite est immense, la Grande Muraille de Chine est immense, l'armee des soldats en terre cuite est immense. Mon impression est elle aussi immense.

Xian est une ville agreable. Elle contraste avec Beijing, deja elle est plus petite, ensuite elle regorge de petites rues, animees de nombreux commerces. L'influence de l'ouest et des populations musulmanes commence a etre perceptible. Quelques petits bonnets blancs apparaissent deci dela. Et puis la cuisine est elle aussi fortement influencee. Les pains ronds, un vrai regal, concurrencent les pains blancs chinois.

Petit portrait chinois. Je veux parler des hommes, veritables cowboys de l'Orient. La mode est aux chaussures en cuir, collection ete. Aerees grace a des petits trous, qui laissent passer l'air et empechent la transpiration et les mauvaises odeurs. Ces chaussures ne se portent pas sans les indispensables chaussettes, tres fines, portees tres haut sur les mollets. Elles s'inspirent de la mode italienne car elles ont une forme pointue. L'ete est extremement chaud, il est donc d'usage de porter des bermudas. Ou bien de relever les jambes des pantalons. Les chaussettes, ayant des elastiques d'une incroyable qualite, ne tombent jamais. Notre cowboy est ainsi pare pour toutes les situations, en train ou sur les paves de la Grande Muraille de Chine, cette tenue ne serait pas complete sans la demarche qu'elle suppose. Les jambes arquees, on fait trainer le talon, dans un mouvement de jambe qui rappelle John Wayne au sommet de sa carriere. Un crachat bien vise permet de completer ce portrait de notre cowboy chinois.

23 juillet 2005

It took me a certain time to be comfortable in

It took me a certain time to be comfortable in this city, which however appears very well organized. Fortunately riding a bicycle was a good idea. I haven't been everywhere, Beijing is huge, but I discovered some interesting places that I have never found otherwise.

First of all I have seen a lot of Hutong (traditional Beijing houses). Most of them will disappear before the olympic games. Big buildings grow everywhere every day. Like in Shanghai. Shopping malls also.

The red flags float everywhere in the sky of Beijing, the brown shirts take care of the traffic. Beijing is red. Police State which demonstrates with a lot of energy its authority. Good women and good men, with their red flag, try to control the traffic sometimes in a very abusive way. There are a lot, each traffic light has one.  But everyone gets nervous and becomes aggressiv for nothing. Sometimes it's scary. 

On monday I will be in Xian. To see the terra cotta army. It is the beginning of the silk road. I will continue then on Langzhou in Gansu. To locate you the place, it is west of Beijing below Inner Mongolia. Mongolia is between Siberia and China. Inner Mongolia belongs to China. The goal is to reach the more west city : Kashkar. The border with the Central Asia. Still a small night in the train : 14 hours

23 juillet 2005

Voila j'ai trouve un nouvel endroit dans lequel

Voila j'ai trouve un nouvel endroit dans lequel je peux m'installer raisonnablement deux bonnes heures a taquiner la souris.

Aujourd'hui, il pleut comme vache qui p... J'ai eu le nez creux puisque je devais partir pour la muraille. Et j'y suis pas allee.

La pluie. Je revais de cela depuis que je suis arrivee. Enfin l'air est respirable. Bien, arretons la les considerations meteorologiques.

Il m'a fallu un certain temps pour trouver mes reperes dans cette ville, qui pourtant parait terriblement bien organisee. Evidemment je ne devrais pas me fier a mon instinct pour l'orientation. Ma boussole naturelle est completement dereglee ou bien inexistante. Heureusement mes escapades a velo ont facilite les choses. Je ne peux pas dire que je suis allee partout, cela serait bien pretentieux vu la taille de cette ville. Mais j'ai pu decouvrir certains endroits, vers lesquels mes petits pieds ne m'auraient jamais portee.

Tout d'abord je tenais absolument a voir les Hutong (habitats traditionnels des Pekinois). La plupart d'entre eux connaissent leur derniere heure, l'echeance des jeux olympiques se faisant de plus en plus pressante. Eh oui, partout en Chine, dans les grandes villes, le paysage urbain est reorganise. On detruit les petites rues, jugees insalubres pour eriger de grands immeubles. On parle de Shanghai mais Pekin se debrouille assez bien dans l'affaire. Je ne compte plus tous les shopping mall croises sur ma route. Ici comme chez sa consoeur, les ouvriers travaillent d'arrache-pied, de nuit comme de jour. J'ai vu, a ma grande surprise, toute une ribambelle de bons hommes, creuser une tranchee, sous des lampes a haut voltage, pour repousser les contraintes du temps. Vision surrealiste, un peu terrifiante du progres.

C'est une course folle contre la montre dans laquelle s'est engagee la Chine. Elle reve d'arriver au niveau economique des grandes puissances. Le challenge est difficile si elle cherche aussi a garder ses traditions. Cependant contrairement a Taiwan, le regime communiste a fait deja une bonne partie du menage. Je n'ai vu que tres peu de temples, et les chinois continentaux ne brulent que tres rarement de l'encens ou de la monnaie pour les morts. Peu d'offrandes a l'entree des magasins.

Les drapeaux rouges flottent un petit partout dans le ciel de Pekin, les chemises brunes s'assurent du bon fonctionnement de la circulation. Pekin est rouge. Etat policier qui demontre a grands renforts son autorite. Petits bonshommes et petites bonnes femmes font la loi dans la rue, avec leur drapeau rouge, parfois de maniere tres abusive. Ils sont nombreux, a chaque feu. Gare a vous si vous depassez la ligne. Helas, tout cela s'effrite et il n'est pas rare de voir des echanges verbaux muscles entre usagers et chemises brunes. Certains hautement antipathiques, froncent du sourcil, en vain, les temps ont change. Ca gueule a Pekin. Pour des betises souvent, la violence sous-jacente peut inquieter le pauvre badaud comme moi.

Pekin n'est pas vraiment rock'n'roll. Plutot serieux le Pekinois. Parfois austere, elle est tres belle sous la pluie. Ses paves gris y sont surement pour quelque chose. On imagine que beaucoup de gens y habitent mais les rues sont rarement bondees de monde. L'accent est infernal. Je n'y comprends rien. Ils n'utilisent pas les memes expressions qu'a Taiwan. Par exemple, le 1 se dit differemment. J'ai mis du temps a comprendre.

Mais des qu'on se promene dans certains Hutong, les rues s'animent, surtout le soir. Chacun sort sa petite chaise, pour taper la causette ou pour taper le carton. Dans ces memes quartier se cotoient gargottes trad et cafes branches.

C'est difficile de se faire une idee precise de la capitale. Lieu de pouvoir, ville touristique, capitale des affaires, bastion des traditions populaires. Je suis un peu perdue.

Si tout va bien, des lundi,je serai a Xian. Pour voir l'armee des soldats en terre cuite. C'est le debut de la route de la soie. Je continuerai ensuite sur Langzhou dans le Gansu. Pour vous situer l'endroit, c'est a l'ouest de Pekin en dessous de la Mongolie Interieure. La Mongolie est entre la Siberie et la Chine. La Mongolie Interieure appartient a la Chine. Le but est d'atteindre la ville la plus a l'ouest : Kashkar. La frontiere avec l'Asie centrale. Encore une petite nuit dans le train.

Et puis, j'en profite pour souhaiter la bienvenue a Margaux, et j'adresse mes felicitations aux Papa et la Maman.

22 juillet 2005

Beijing la grise

Apres quelques jours dans une auberge de jeunesse sympa mais un peu eloignee de tout, j'ai decide de bouger. Pour l'occasion j'avais repere une autre auberge de jeunesse, dans une maison ancienne. Elle est vachement belle mais (y'a toujours un mais !), ses infrastructures sont cheres et pas pratiques. Notamment le tarif horaire pour l'acces a internet. En bonus, j'ai droit a du Celine Dion.

Je ne reste plus que deux nuits a Pekin. Je devrais survivre. Hier je me suis trainee dans la Cite Interdite. Bien sur, c'est imposant, et surtout tres grand. La capitale a beau se trouver au Nord, on creve litteralement de chaud sur les paves gris qui recouvrent des rues interminables. Vous pouvez imaginer dans les edifices de la Cite Interdite, il est impossible d'echapper au destin cruel qui frappe chaque Pekinois : fondre en eau.

Justement, aujourd'hui, il pleut et cela me laisse l'espoir de tenter l'ascension de la muraille de Chine, demain. En effet la temperature risque de diminuer. Parce que selon de nombreux temoignages, ceux qui ont grimpe ces derniers jours ont vecu un calvaire. Apres tout je suis en vacances et je n'ai pas envie de laisser ma peau sur la muraille la plus celebre du monde.

Pour ceux qui liraient ce message entre temps, il  n'est pas fini. Je prefere trouver un endroit plus economique, histoire de passer du temps a vous raconter Beijing.

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Once upon a time in China
  • Je suis une aventuriere, j'ai beaucoup bourlinguee. Je suis une aventuriere, avec laquelle il faut compter. A moi, faut pas m'en raconter, parce que vraiment j'en ai bave. "Petit refrain de Jacques Dutronc (feminise)"
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